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La fin de l’îlot de cherté ?

Portrait Anastasia Li

L’année 2022 amène avec elle des modifications dont les répercussions font à l’heure actuelle encore débat.

Les consommateurs peuvent toutefois se réjouir : les distributeurs étrangers vendant en ligne ne pourront plus rediriger la clientèle suisse sur une page suisse. La Commission de la concurrence s’était déjà occupée de ce dossier par le passé et avait déjà édicté des principes pour le commerce en ligne. L’industrie de l’article de marque, dont les produits sont vendus presque exclusivement par le biais du commerce de détail, n’est pas directement concernée par cette clause.

La mise en place du concept de « pouvoir de marché relatif » aura un élément dont il faudra tenir compte. En effet, cette nouvelle disposition va même plus loin que l’initiative pour des prix équitables déposée initialement, puisqu’elle étend désormais l’interdiction d’abus prévue par l’article 7 de la loi sur les cartels aux entreprises disposant d’un pouvoir de marché relatif. Mais qui peut être considéré comme ayant un pouvoir de marché relatif ? La Commission de la concurrence et les tribunaux devront développer au cours des prochaines années une pratique en la matière. Le fait que certaines relations de dépendance économiques aient été pointées par la Commission de la concurrence par le passé pourrait se révéler être un atout. Mais le « pouvoir de marché relatif » devrait tout de même représenter un casse-tête dans les années à venir.

Ces modifications auront-elles un effet quelconque sur ce que l’on appelle communément « l’îlot de cherté », mais qui en réalité est un îlot de coûts élevés et de prospérité ? Probablement pas.

Un commentaire d’Anastasia Li-Treyer, directrice de Promarca

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